Gaston Kelman

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Gaston Kelman
Gaston Kelman en 2011.
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Naissance
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française (depuis le )
camerounaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Œuvres principales

Gaston Kelman est un écrivain français d'origine camerounaise[1], né le à Douala (Cameroun français).

Biographie[modifier | modifier le code]

Élevé dans une culture chrétienne, il entre au séminaire le .

Il obtient une maîtrise de littérature en Angleterre où il sera membre des Black Panthers[2]. Il arrive en France en 1982 et s'y marie l'année suivante.

Directeur de l'Observatoire du Syndicat d'agglomération nouvelle de la ville d'Évry pendant dix ans[réf. souhaitée], il est l'auteur en 2003 de l'essai Je suis noir et je n'aime pas le manioc, dans lequel il dénonce certains préjugés envers les Noirs.

Il a longtemps été[évasif] intervenant régulier de l'émission de radio Les Grandes Gueules sur RMC.

Idées[modifier | modifier le code]

Kelman défend le droit de chacun de choisir dans sa culture d'origine ce que l'on garde ou non. Ainsi, selon ses propos, on peut être noir et ne pas aimer le manioc, et lui-même se revendique comme bourguignon. Dans Au-delà du noir et du blanc, il écrit : « Je ne me réveille pas tous les matins au son du djembé. Je ne me réveille pas avec sur le visage le crachat qu'a pris mon père colonisé. Je ne me réveille pas le corps meurtri par les coups qu'ont reçus les ancêtres des Noirs américains ou des Noirs antillais. Je voudrais cesser d'être un Noir. Je voudrais être tout simplement un homme »[3].

Selon ses partisans[Lesquels ?], il ouvre une nouvelle sortie face au racisme, en ne prônant pas seulement la faute des Blancs ou celle des Noirs, mais des deux. Ils considèrent son ouvrage comme une véritable suite de la lutte contre le racisme de l'essai Peau noire, masques blancs écrit par Frantz Fanon. Sa pensée s'inspire aussi de celle d'Aimé Césaire dont le Cahier d'un retour au pays natal l'a influencé.[Interprétation personnelle ?]

En juillet 2007, il prend position[4] en faveur du Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire créé par Nicolas Sarkozy : « Que reproche-t-on à ce ministère qui, pour ma part, est le plus ambitieux que l’on ait jamais conçu en la matière ?… En liant immigration et identité nationale, le pouvoir reconnaît que l’immigration est constitutive de cette identité qu’elle doit enrichir, mais dont elle peut aussi menacer les fondements. Donc, vigilance ! Toute nation a une identité. »

Ancien du Parti socialiste, il rejoint en le mouvement de La Gauche moderne[réf. souhaitée]. Le , il rejoint le gouvernement en qualité de conseiller chargé de l'Identité nationale auprès du ministre Éric Besson. Il a aussi participé avec d'autres personnalités à la rédaction, pour le compte de l'Institut Montaigne, du livre intitulé Qu'est-ce qu'être français ? qui paraît en . En , il quitte le cabinet ministériel : « Je pars sans amertume ni regret d'aucune sorte. Il est toujours plus intéressant de voir les choses de l'intérieur »[réf. nécessaire].

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. France- Cameroun: Gaston Kelman " Pourquoi j'ai quitté le cabinet d'Eric Besson", Repères n°191, Propos recueillis par Jean Baptiste Ketchateng; Il se définit lui-même comme « un Bourguignon ascendant bassa ».
  2. Entretien avec Gaston Kelman
  3. Au-delà du noir et du blanc, 2005, éditions Mad Max Milo
  4. « Sortir des cages ethniques », Libération, 16 juillet 2007.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernard Zongo, Mensonges et vérités sur la question noire en France. Ma réponse à Gaston Kelman, Acoria, 2006
  • Jean-Roger Zika, Réflexions sur la question noire. Réponse à Gaston Kelman, L'Harmattan, 2008

Liens externes[modifier | modifier le code]

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